Bien que l’alcool ne soit pas réputé comme étant une boisson saine et utile à l’organisme, la plupart d’entre nous aimons de temps à autre consommer un ou plusieurs verres de ce nectar enivrant. La méthode LSDP étant axée sur le fait qu’on accepte nos failles et nos pulsions, tout en tentant de faire au mieux avec cela, le sujet de l’alcool et de la perte de poids va ici encore être étudié selon cet angle.
La consommation d’alcool n’est pas un frein à la perte de poids. Néanmoins, il faut « savoir boire » afin de limiter la casse et de parvenir tout de même à tenir son objectif de retrouver ou tenir la ligne. En effet, la perte de poids passant par la réduction des calories pour maigrir sur le long terme, tout ajout de calories non nécessaire doit être envisagé à l’avance et cadré.
Voici nos conseils afin de dealer au mieux avec l’alcool dans le cadre d’un amaigrissement efficace.
Privilégiez les alcools tels que les vins (rouge, rosé, blanc) le champagne, les bières ou encore le cidre. Ce sont en effet les alcools les moins caloriques aux 100 ml. Et étant donné qu’ils sont par nature et dilution déjà « doux » au goût, on n’est pas tenté d’y rajouter plus de sucre qu’ils n’en contiennent déjà.
Les alcools plus forts tels que la vodka, le whisky, le gin, ou autres spiritueux, contiennent plus de calories aux 100 ml. Alors effectivement, on ne consomme pas 100 ml de vodka comme on consomme 100 ml de bière, puisque 20 ml de vodka donneront les calories et les effets enivrants de 100 ml de bière ou de vin en moyenne. Donc si on boit 100 ml de vodka, on aura pris autant de calories que dans 500 ml de bière, soit une pinte, et on sera autant enivré que si on avait bu une pinte.
Mais là où se trouve le piège, c’est qu’on boira rarement un alcool fort pur : on sera donc tenté d’y rajouter du jus de fruits ou du soda, ce qui augmentera la note calorique globale du verre.
Si on accompagne de la vodka de jus de pomme, par exemple, à raison de 80 ml de jus pour 40 ml de vodka (2 tiers de jus pour 1 tiers d’alcool), on devra donc ajouter 200 ml de jus aux 100 ml de vodka. Soit 100 calories en plus.
Résultat : pour un enivrement équivalent à 2 verres et demi, en bière on aura consommé 250 calories alors qu’en vodka/pomme, cela donnera 350 calories.
Donc si vous optez pour un accompagnement de soft aux alcool forts, privilégiez l’eau gazeuse ou le soda light.
Autre point : quelques soit vos bonnes résolutions de perte de poids, elles ne seront pas les même en étant sobre qu’après avoir bu deux ou trois verres.
Avec l’enivrement, la résolution de s’en tenir à deux ou trois verres saute souvent : le soi « pompette » n’ayant pas le même raisonnement et la même volonté que le soi sobre. Le soi enivré veut finalement vivre, s’en fiche des conséquences ou, si les conséquences lui reviennent en tête, il reprend bien vite un autre verre. Oubliant le soi sobre qui lui, a la tête sur les épaules et s’est décidé à reprendre sa vie et sa ligne en main. En somme, le soi sobre est une chic personne sur laquelle on peut compter, et le soi enivré est une personne cocasse et amusante mais qui vous regardera juste avec le fond de l’œil jauni par la gueule de bois lorsque vous retrouverez vos soucis de surpoids et votre mal-être le lendemain matin. Tout le regard pétillant et la grande confiance du soi alcoolisé se seront réduits comme peau de chagrin à l’aube, lorsqu’il cuvera, la tête lourde et n’osant plus faire ses comptes caloriques de la veille. Vous aurez beau le secouer par les épaules en lui affirmant qu’il vous avait promis la lune au cours de la soirée précédente, il vous repoussera, arguant que vous amplifiez son sentiment de nausée en l’agitant comme un prunier.
Autre point, l’appétit augmentant avec l’ébriété, il devient difficile de renoncer à l’envie de grignoter qui augmente en consommant de l’alcool.
La satiété également se trouve mise à rude épreuve en ayant bu de l’alcool, ce qui fait qu’on va manger sans se sentir rassasié, car l’alcool déculpe le sentiment d’appétit, et réduit celui de satiété.
Le danger ici est de finir plein de « vilaines choses » en estomac, à savoir un combo boissons/grignotages, qui ruine les efforts des jours d’avant dans votre objectif minceur. Cela vous fera bien souvent avoir « la mort dans l’âme » le lendemain.
Ici, tout le filet de sauvetage à prévoir passe par l’anticipation précise de ce que l’on compte faire, et le fait de se préparer mentalement à s’y tenir !
Avoir prévu deux coupes de champagne ou de vin blanc avec une dizaine d’olives vertes (exemple) n’est pas la même chose que de consommer, sans le conscientiser à l’avance, trois mojitos avec des bretzels et des feuilletées au fromage.
Dans le premier cas, l’apport calorique est de 300 calories avec une impression de maitrise et d’avoir fait les choses « proprement ». Alors que dans le second, on paie une note de 1200 calories avec une impression d’estomac noyé d’âneries hors de prix caloriquement. Le plaisir des papilles laisse alors très rapidement place au goût de l’amertume et des objectifs de perte de poids bafoués. Difficile de continuer alors à apprécier la soirée. Pourquoi ? Parce que deux objectifs : s’amuser et perdre du poids, sont entrés en collision fatale par manque de préparation mentale.
Aussi, si vous voulez prendre un apéro, alors envisagez le à l’avance (au niveau des quantités) et tenez-vous-y !
Vous serez si fier de vous et en confiance, de savoir que l’objectif de s’amuser et de tenir sa ligne ont coopéré de façon efficace, que vous oublierez vite les mojitos pleins de sucre de canne et les feuilletés au fromage fondant non consommés : que les autres auront déjà ingurgités et seront en train de digérer, le plaisir gustatif déjà évanoui, tandis qu’il ne leur restera que les calories sur le ventre et leur langue nostalgique pour saliver.
Eh oui, avec LSDP, c’est tout un mindset à re définir, un apprivoisement de la modération et du self challenge.
Rien n’empêche que vous craquiez de temps à autre sur un bon combo porn food / porn cocktail*, mais encore une fois, pas trop souvent pour ne pas gâcher votre perte de poids !
(*Le terme « porn food » est une allégorie humoristique née sur les réseaux sociaux, qui désigne de la nourriture appétissante qui exciterait les papilles de par son côté ostentatoire. On en retient souvent une image de mozzarella très chaude et coulante, ou un fondant au chocolat qui coule lentement dans l’assiette lorsqu’on le rompt au couteau).
Et retrouvez notre chapitre très amusant « Boire ou manger ? (humour !) » dans le livre Le Secret du Poids qui compare les calories des verres d’alcool consommés avec de la nourriture, et qui vous ouvrira les yeux sur la somme de calories contenues dans l’alcool, dont on ne se douterait pas !
Également, checkez les calories de tous les alcools sur l’application Le Secret du Poids !
Pour finir, si vous buvez seul, rappelez-vous que l’alcool est un long chemin menaçant qui peut nous faire glisser peu à peu dans le fossé, quel que soit notre âge. Si vous buvez en groupe, souvenez-vous que la sociabilisation apporte en soi une légère euphorie qu’on peut apprécier même sans boire.
Si vous vous sentez touchy avec l’alcool, je vous conseille un merveilleux livre : « L’alcool expliqué » de William Porter.
Santé !